La Commission européenne a présenté une nouvelle stratégie pour ouvrir le plus grand espace de voyage gratuit au monde - le Espace Schengen – plus fort, plus sûr et plus résistant. Cette stratégie vise à une meilleure gestion des frontières extérieures de l'UE, au renforcement interne de l'espace Schengen, à l'amélioration de la préparation et de la structure de gestion et à l'expansion à tous les pays de l'UE.
Plus de 420 millions de personnes vivent dans l'espace Schengen, réparties dans 27 pays. La suppression des contrôles aux frontières intérieures entre les pays Schengen fait partie intégrante du mode de vie européen : près de 1,7 million de personnes vivent dans un pays Schengen et travaillent dans un autre. Les résidents ont construit leur vie autour des libertés offertes par l'espace Schengen : chaque jour, 3,5 millions de personnes voyagent entre les pays Schengen.
Histoire de l'espace Schengen
Il y a plus de 36 ans, cinq États membres ont convenu de supprimer les contrôles à leurs frontières mutuelles. Aujourd'hui, 26 États européens font partie de l'espace Schengen sans contrôles aux frontières intérieures. L'espace Schengen comprend tous les pays de l'UE à l'exception de la Bulgarie, de la Roumanie, de la Croatie, de Chypre et de l'Irlande. Il comprend également quatre pays non membres de l'UE : l'Islande, la Norvège, la Suisse et le Liechtenstein.
La libre circulation est importante pour la reprise après la crise du coronavirus
La libre circulation des personnes, des biens et des services est au cœur de l'Union européenne et essentielle pour la reprise de l'Europe après la crise provoquée par le coronavirus. Avec la nouvelle stratégie, la Commission fait le point sur les défis auxquels l'espace Schengen a été confronté ces dernières années et trace une voie à suivre qui tire parti des avantages Schengen être préservé. Une action commune est nécessaire au niveau de l'Union pour permettre aux pays de l'UE de relever les défis actuels.
Piliers de l'espace Schengen
Le bon fonctionnement de l'espace Schengen repose sur trois piliers : une gestion efficace des frontières extérieures de l'UE, le renforcement des mesures internes pour pallier l'absence de contrôles aux frontières intérieures (notamment dans les domaines de la coopération policière, de la sécurité et de la gestion des migrations) et la garantie de l'esprit de décision et la bonne gouvernance, y compris l'achèvement de Schengen. Afin de promouvoir la confiance mutuelle dans la mise en œuvre des règles de Schengen, la Commission a également présenté une proposition la révision du mécanisme d'évaluation et de contrôle de Schengen.
Objectifs de la stratégie :
- Garantir une gestion efficace des frontières extérieures de l'UE à travers le corps permanent européen de garde-frontières et de garde-côtes qui se dessine actuellement, en rendant interopérables les systèmes d'information pour la gestion des frontières et des migrations d'ici 2023, et avec une proposition à présenter prochainement pour la numérisation des demandes de visa et des documents de voyage. La Commission invite également les colégislateurs à adopter rapidement la proposition relative au filtrage des personnes franchissant la frontière sans autorisation, qui fait partie du nouveau pacte sur la migration et l'asile.
- Renforcer l'espace Schengen en interne, car une coopération étroite entre les États membres dans la prévention et la lutte contre les menaces à la sécurité est essentielle pour maintenir et compenser l'absence de contrôles aux frontières intérieures. Les nouvelles initiatives comprennent un code de l'UE pour la coopération policière, un "cadre Prüm" amélioré pour l'échange d'informations sur l'ADN, les empreintes digitales et l'immatriculation des véhicules, et une extension de l'utilisation des informations passagers pré-émises aux vols dans l'espace Schengen. Le nouveau pacte sur la migration et l'asile, une fois adopté, prévoira également une approche commune de la gestion des migrations, un aspect important pour le bon fonctionnement de l'espace Schengen.
- Améliorer la préparation et la gouvernance : la Commission en propose une aujourd'hui révision du mécanisme d'évaluation et de contrôle de Schengen (voir ci-dessous). Elle convoquera également des forums Schengen réguliers pour promouvoir le dialogue politique sur des questions communes sur la base des rapports annuels sur l'état de Schengen. Plus tard cette année, la Commission présentera une proposition de révision du code frontières Schengen dans le but de rendre Schengen plus résistant aux menaces graves. Ce faisant, elle assurera une coordination étroite et veillera à ce que la réintroduction des contrôles aux frontières intérieures reste un dernier recours. La Commission présentera également un plan d'urgence pour réactiver le système réussi de «voies vertes» pour un trafic de marchandises ininterrompu en cas de crises futures. Enfin, la Commission s'engagera avec les États membres sur la réintroduction à long terme des contrôles aux frontières intérieures.
- Extension de l'espace Schengen : l'avenir de Schengen doit tourner autour de l'élargissement aux États membres de l'UE qui n'appartiennent pas encore à l'espace Schengen. Il s'agit à la fois d'une attente légitime et d'une obligation légale pour les pays jugés prêts à adhérer.
source: Union Européenne – date de publication : 7 juin 2021 – Aucun droit ne peut être dérivé de cet article.
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